LA LEGENDE GERUDO
Chapitre 1 : Son altesse en ville
Il y a quelques jours, la belle ville de Chantily venait d’être construite. Mais une ville de trois habitants, de deux boutiques montées de deux planches et trois vis, un musée si vide que l’on ne peut pas appeler ça un musée, on ne peut pas appeler ça une ville. Mais qui pouvait bien embellir cette ville? Qui avait assez d’argent dans cette ville pour pouvoir l’embellir? Sans doute personne. Mais un beau jour, alors que la vie était si ennuyeuse à Chantily que tout le monde avait l’air d’être dans un profond sommeil, il arriva un taxi. Le taxi d’Amiral. C’était une vieille boîte
de conserve sur roues, marron, sale, rayée. Et surtout mal entretenue. Amiral se gara devant la mairie, comme à son habitude. Une jeune jeune fille en descendit. Elle était coiffée d’un ruban rouge, soutenant son majestueux chignon. Ses cheveux était bleus, d’un bleu rare, d’un bleu azuré. Ses yeux étaient assez spéciaux, ils étaient bleus clairs, avec une pointe de gris. Elle portait une tenue royale, d’un rouge sang brodé avec du fil d’or. Elle avait des collants rayés blancs et bleus, avec de jolies ballerines rouges. Elle referma la portière de « la boîte de conserve sur roues » et entra dans la mairie. Elle se dirigea vers le bureau de poste de Chantily et dit à la secrétaire :
« Bonjour ! J’emménage dans la ville, je viens d’arriver en taxi. »
La secrétaire se mit à réfléchir et dit :
« Ah oui ! Tu dois être Isis, je suis Opélie, employée à la mairie.
-Je voudrais parler à la secrétaire.
-C’est moi la secrétaire, je travaille à tous les postes de la mairie. La nuit, c’est ma collègue Elisabec qui me remplace.
-Ah donc vous faites un peu tout madame heu Opélie. Et où puis-je voir le maire?
-Le maire? Heu… il dort.
-Et comment lui parler?
-Il sortira sur la place du village dans quelques minutes.
-Merci. Au revoir.
-Au revoir. Prends donc une carte de la ville, ta maison y est indiquée.
-Merci. »
La jeune fille sortit de la mairie et regarda sa carte:
« Parfait, ma maison se situe près des portes. »
Elle contourna la mairie, passa devant la maison d’un certain Nonos, prit le chemin qui se trouvait derrière la maison de Nonos et trouva un étang, derrière se trouvait les portes. Elle mourait d’envie d’y entrer, mais elle devait d’abord trouver sa maison. Elle tourna à gauche, fit quelques mètres et arriva devant une minuscule maison. C’était en fait la sienne. Elle y entra. Le sol était en bois pourri et le mur en pierre moisie. Un escalier se trouvait à gauche de la pièce. Elle y trouva un lit aux draps rouges déchirés et un téléphone qui avait l’air de dater du début du siècle dernier. Elle redescendit et sortit de sa maison. Quelqu’un l’y attendait :
« Bonjour! Je suis Tom-Nook, le propriétaire de la seule boutique du village!
-Bonjour, mais j’ai entendu dire qu’il y avait deux boutiques?
-Heu oui.
-Bon et que me voulez-vous?
-J’ai construit ta maison, donc tu me dois de l’argent!
-Heu… combien?
-Juste vingt mille clochette! Tu n’as pas assez, hein? Ah ah ah !
-Bien sur que j’ai assez!
-Quoi!?
-Et pourquoi tu n’es pas content?
-Heu… au revoir! »
Après cette étrange discussion, elle partit à la rencontre du maire. Elle trouva sans peine la place du village, qui se situait devant la mairie. Une vieille tortue s’y trouvait. Elle était ridée, avec des lunettes noires, rondes comme des ballons, une barbe blanche comme de la neige, un nœud papillon vert pomme et une canne taillée dans du bois d’olivier.
« Bonjour, vous devez être le maire, non?
-Oui effectivement.
-Je suis nouvelle à Chantily.
-Et alors?
-Rien au revoir! Dit-elle d’un ton énervé.»
Puis elle partit faire un tour aux boutiques pour se changer les idées. Sur le chemin, elle rencontra une jeune fille aux cheveux roux d’une longueur indéfinissable, attachés en queue de cheval. Son élastique était orné de perle en or, et d’un un gros rubis d’une grosseur épatante. Elle portait un bustier aux couleurs asiatiques, des mitaines fermés par des perles d’or, des dizaines de bagues en argents parsemés de pierres précieuses, un pantalon blanc pattes d’éléphants, des babouches rouge vif, un bracelet en or montés jusqu’au bras, un collier de rubis et de perles d’or, et un saphir collé au milieu du front. Isis s’approcha d’elle et lui dit:
« Bonjour! Je peux vous aider?
-Bonjour, mais en quoi veux-tu m’aider?
-Heu…
-Tu pensais que je cherchais mon chemin je suppose?
-Oui.
-Et bien non je connais mon chemin. Et toi que cherches-tu?